Construction d’une maison à Hérémence

Construite dans une forte pente, cette maison s’accède depuis le haut. Elle est construite sur 3 niveaux.

Les chambres sont situées au niveau inférieur dans un socle en béton, semi-enterré et suspendu dans la pente.

L’étage intermédiaire accueille l’espace de jour qui s’ouvre sur une terrasse au sud.

Construites dans la pente, posées tels deux blocs erratiques, ces deux villas, identiques mais en symétrie et décalées en hauteur, sont chacune rattachée à une annexe, studio, atelier ou “guest room », servant en même temps de terrasse en prolongement de la cuisine. Le règlement communal impose une toiture à deux pans et un avant-toit, conférant à ces constructions un caractère à la fois traditionnel par leur gabarit, mais contemporain par leur géométrie à facettes et leurs ouvertures. Avant tout pensées de l’intérieur, ces habitations privilégient à la fois les vues sur l’extérieur et les perspectives intérieures. Les chambres sont situées au niveau inférieur et font la part belle au béton, matériau incontournable, s’agissant du socle, à la fois semi-enterré et suspendu dans la pente. A l’étage un espace unique, généreux, construit entièrement en bois regroupe séjour, cuisine / salle à manger et mezzanine ouverte. Pour répondre à l’exigence du règlement, la façade est minérale.

Située sur un coteau raide, cette villa s’accède par le haut à travers le couvert à voitures. L’entrée est volontairement basse et de caractère minéral avec une chape ciment et des murs en béton apparents. Une imposante fenêtre verticale illumine l’escalier et donne à l’utilisateur qui descend une vue dégagée au sud ainsi qu’un sens de liberté. Le séjour est complètement vitré au sud, tous les espaces de services sont au nord, enterrés. Les trois chambres du bas sont desservies par un couloir équipé d’une longue armoire qui couvre la totalité du mur au nord. Une suite parentale termine le couloir avec une généreuse salle de bain et un dressing. La morphologie est décomposée par deux éléments, un socle, pour les chambres, décalé par rapport aux étages supérieurs qui fait office de grande terrasse pour le séjour. Sur le socle vient se poser le volume abritant les espaces de vie. La toiture avec son débordement en porte-à-faux biaisé vers le sud devient l’identité de la façade.

L’enjeu de cette transformation était initialement la rénovation de l’un des trois appartements d’une maison du XIXème siècle logée sur les pentes de Romont. La décision fut prise de tirer parti de granges accolées au bâti, au niveau des caves en contrebas. L’intervention reprend leur forme en L pour y organiser, sur un plan libre, cuisine, salon et salle-à-manger. Cette extension se lie au territoire à une échelle plus large en se plaçant à l’angle de deux des murs qui soutiennent la pente du coteau. Le logement devient ainsi un duplex et s’ouvre sur le jardin, ce dernier accueillant les arrivants qui accède à l’appartement désormais par le bas. L’espace entre l’extension et la maison, devenu cour, devient une pièce supplémentaire à l’extérieur en lien avec les espaces de vie. Son toit, accessible depuis l’étage, sert désormais de terrasse et offre, à la manière d’un belvédère, une vue large et dégagée sur les champs alentours et le Moléson.